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Le commerce extérieur de la Géorgie en 2017
Commerce extérieur.
Selon les données du Service national des statistiques géorgien, le commerce extérieur de la Géorgie en 2017 a totalisé 10,7 Mds USD, en forte hausse de 13,8% par rapport à 2016. Les exportations ont cru de 29%, pour atteindre 2,7 Mds USD, et les importations, de 9,4%, totalisant 7,9 Mds USD. D’un montant de 5,25 Mds USD, le déficit commercial est en légère hausse de 71M USD, mais représente toujours 34,4% du PIB géorgien, malgré une baisse de près de 6 points depuis 2015). Les IFIs prévoient le maintien de la dynamique des échanges géorgiens, ce qui aura pour conséquence de mettre la pression sur le lari, les importations représentant 3 fois les exportations. Les chiffres reflètent essentielles deux tendances : le retour à la croissance des pays de la zone CEI (+60% des exportations géorgiennes en 2017), grâce à la hausse des prix du pétrole et les lenteurs de la mise aux standards européens des produits géorgiens (+10% des exports vers l’UE) qui tardent à devenir compétitifs.
Le commerce extérieur de la Géorgie connait un nouvel essor en 2017 qui profite principalement aux pays de la CEI, loin devant l’Union Européenne, dont la Géorgie tarde à adopter les standards
En 2017, la bonne performance de la Géorgie est due à une combinaison de facteurs favorables tels la confiance des consommateurs, l’amélioration des prix des matières premières et des produits miniers, un boom touristique, la bonne tenue du secteur de la construction et celui des services, notamment bancaires et des transports qui ont conduit à une croissance robuste de 4,8% sur l’année 2017 (2,8% en 2016). Cette croissance devrait rester robuste dans les prochaines années, tirée, en particulier par des dépenses d’infrastructures.
Les exportations géorgiennes en 2017 ont atteint 2,7 Mds USD, en croissance de 29% en valeur.
En considérant les parts des principaux produits dans les exportations géorgiennes et leur taux de croissance, l’on retiendra que :
- la croissance des exports des ferroalliages (307 M USD ; 11,25% des exports, +81%par rapport à 2016) et du cuivre (420 M USD, 15,4%, +34%) représentent la moitié de la croissance en valeur des exportations géorgiennes.
- les réexportations de voitures (235 M USD, +41%), second poste des exportations géorgiennes, participent à environ un tiers de la croissance des exports en valeur. Ce poste revient à son niveau de 2015, l’année 2016 ayant connu une forte chute suite au durcissement de la législation dans les importations de véhicules d’occasion en Azerbaïdjan, principale destination de ces produits.
- le vin géorgien a connu une forte demande en 2017 (171 M USD, +51%) et si l’on considère l’augmentation de ce poste avec celui des alcools (127 M USD, +38 leur croissance contribue pour 12,5% de la hausse en valeur des exportations géorgiennes en valeur des exportations géorgiennes.
- les exportations d’or ont chuté de 13% en 2017 après avoir progressé de 30% en 2016 et représentent désormais 2,6% des exportations géorgiennes (71 M USD).
A noter que l’année 2017 a été particulièrement mauvaise pour les exportations de noisettes et autres noix (pourtant l’un des postes phare des exports agricoles), dont les exploitations ont été attaquées par une punaise ce qui a entrainé la chute de 54% des exportations de ce poste à 83 M USD.
Les exportations de médicaments (141 M USD, 5% des exports, + 31%) progressent fortement de nouveau en 2017 après avoir ralenti en 2016.
Ces chiffres sont par ailleurs le reflet d’un lent retour à la croissance des pays de la zone CEI, grâce à la hausse des prix du pétrole. Cet élément pourrait continuer à peser favorablement dans les chiffres des échanges géorgiens en 2018.
Le classement des principaux clients de la Géorgie, sans réellement connaître de bouleversement important, reflète d’une part la compétitivité des produits géorgiens sur les marchés extérieurs et d’autre part les zones à forte croissance en 2017
Ainsi, la Russie qui était devenue le principal client de la Géorgie en 2016, pour la première fois depuis 2005, a absorbé 21% des exportations géorgiennes, soit une croissance de 91% par rapport à 2016 (395 M USD). Les exportations géorgiennes à destination de la Russie sont constituées de ferroalliages, de cuivre, de vin et d’eaux minérales.
L’Azerbaïdjan redevient le second marché pour la Géorgie, en croissance de 78% par rapport à 2016, les échanges sont principalement composés de véhicules automobiles d’occasion et de médicaments.
La Turquie, qui dispute sa place à l’Azerbaïdjan redevient le 3ème client de la Géorgie et absorbe 11% des exportations en 2017, en croissance de 25%. Les principaux postes d’importations ne changent pas, il s’agit principalement de tee-shirts, de farines animales ou de poisson et d’électricité. La Turquie se place devant l’Arménie (11% des exportations et une croissance de 38%), dont les échanges sont principalement composés de véhicules automobiles et de boissons alcoolisées.
La Chine, qui était le 6ème client de la Géorgie en 2015, puis 3ème client en 2016, se classe désormais 5ème client avec 11% des exportations géorgiennes. Les exportations vers la Chine ont progressé en valeur de 23% et sont composées quasi-exclusivement de minerais de cuivre, malgré une forte progression du poste « vin et alcools ».
La Bulgarie devient le 6ème marché pour les exportations géorgiennes avec une croissance de 7%, les exports sont composé quasi-exclusivement de minerais de cuivre.
L’Ukraine et les Etats-Unis, se hissent respectivement aux 7ème et 8ème places des destinations des exportations géorgiennes avec des croissances respectives de 70% et de 78% des ventes en 2017.
A noter la place croissante de l’Iran, désormais 9ème client de la Géorgie avec une croissance en valeur des ventes de 65% en 2017.
Les exportations vers les principaux pays européens, à l’exception de la Roumanie, poursuivent une tendance baissière. L’Allemagne a connu une très forte baisse (-47% en 2017), l’Italie qui enregistre une baisse de 5% en 2017 (-20% par rapport à 2014) et la Suisse qui n’absorbe que 87% des produits en valeurs de 2016.
La France a absorbé 1,2% des exportations géorgiennes en 2017, la même valeur que l’année précédente.
Au total, les pays de l’Union Européenne, qui absorbent 24% des ventes totales de Géorgie en 2017, voient leur importation augmenter de 10% alors même que les pays de la CEI, avec 43% des ventes, augmentent leurs achats en 2017 de 60% en valeur.
Les importations géorgiennes sont diversifiées, et proviennent principalement de Turquie, de Russie et désormais de la Chine
Les importations de la Géorgie se sont élevées à 7,9 Mds USD, en croissance de 9,4% par rapport à 2016. Les importations sont bien diversifiées et dominées par les équipements industriels « machines et matériel de transport » (26%), les « biens manufacturés » (16%) et les hydrocarbures (15%). Ces éléments pourraient constituer les fondements d’une base industrielle à moyen terme en Géorgie et permettent de justifier, en partie, la décision des autorités de ne pas dévaluer le lari, le déficit commercial étant dû à un déséquilibre structurel des imports en faveur des produits industriels à forte valeur ajoutée.
Le premier produit importé est le pétrole, qui représente 8,7% du total des importations, soit 697 M USD, en croissance de 12,4%, en raison d’une reprise du prix du baril et d’une légère reprise de la production industrielle. Le volume importé a légèrement augmenté. Les achats de gaz, troisième produit importé, sont en augmentation également (+11,1%) et représentent 4,3% des importations du pays.
Les achats de véhicules automobiles, qui constituent 5,9% des importations, n’ont quasiment pas augmenté depuis 2 ans, le marché montre ainsi une certaine saturation et attend l’application de nouvelles réglementations environnementales en 2018. Les achats de médicaments représentent 2,6% des importations, derrière les minerais de cuivre (4,2%), en forte hausse de 35,7% en 2017 après avoir déjà connu une première hausse en 2016 de 19,7%.
La Russie, dont les ventes vers la Géorgie progressent de 17% en 2017, conserve sa place de 2ème fournisseur et voit sa part de marché progresser (8,6% en 2015 ; 9,3% en 2016 et 9,9% en 2017). Les importations en provenance de Russie sont principalement composées d’hydrocarbures, de blé (la quasi-totalité du blé importé par la Géorgie provient de Russie) et de machines et appareils électriques.
La Chine, dont les ventes augmentent de 34% en 2017, se place toujours en 3ème position avec 9,2% des parts de marché, et fournit des équipements (machines et appareils mécaniques, des machines et appareils électriques) et des biens de consommation (chaussures, meubles).
La Géorgie importe d’Azerbaïdjan, son 4ème fournisseur (7,64%), quasi exclusivement des hydrocarbures.
L’Ukraine est le 5ème fournisseur de la Géorgie : les importations en provenance d’Ukraine (5,6% du total des importations géorgiennes) sont principalement constituées de tabac, de fer et d’acier et de sucre.
L’Allemagne, qui a laissé sa place à l’Ukraine, est désormais le 6ème fournisseur avec 5,4% des parts de marché et vend à la Géorgie des véhicules automobiles, des machines et appareils mécaniques, et des produits pharmaceutiques.
Viennent ensuite les Etats-Unis (3,3%) et l’Italie (2,7%).
La part de marché de la France (1,94%) croit légèrement depuis 3 ans contrairement à ses principaux concurrents européens. Son rang, parmi les fournisseurs européens de la Géorgie, après avoir été 7ème en 2016, est remonté au 6ème rang en 2017.
Ukraine is Georgia's 5th largest supplier: imports from Ukraine (5.6% of total Georgian imports) are mainly tobacco, iron and steel, and sugar.
Germany, which has given way to Ukraine, is now the 6th supplier with 5.4% market share and sells to Georgia motor vehicles, machinery and mechanical appliances, and pharmaceuticals.
Next come the United States (3.3%) and Italy (2.7%).
France's market share (1.94%) has slightly increased over the past three years, unlike its main European competitors. Its rank among European suppliers in Georgia, after being 7th in 2016, is back to 6th place in 2017.